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Les origines de la condition militaire suisse remontent à la fin du Moyen Âge. L’armée de milice reposant sur le principe du service militaire obligatoire est relativement récente.
A l’origine, la chose militaire relevait en Suisse des localités et des cantons. Une armée organisée de manière permanente n’existe que depuis la République helvétique (1798-1803). La création d’une armée fédérale a constitué l’une des tâches politiques centrales au cours des décennies qui ont suivi l’an 1798. En 1815, les grandes puissances européennes reconnaissaient la neutralité et l’indépendance de la confédération des États suisses. Par la suite, la défense nationale, à savoir la garantie de l’ordre et de la paix à l’intérieur ainsi que la défense du territoire de la Confédération suisse, a definitivement évolué vers l’objectif stratégique de cette armée.
Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, et notamment après 1980, l’avenir et l’orentation de l’armée a fait de plus en plus l’objet de controverses politiques. Que l’on soit partisan ou adversaire de l’armée, que l’on soit scientifique ou « simple » militaire : tous les intéressés trouveront dans les Archives fédérales suisses des documents sur l’histoire de « leur » armée.
Armée suisse Schweizer Armee (de) Esercito svizzero (it) Armada svizra (rm) |
|
![]() |
|
Fondation | 1848 |
---|---|
Branches | Forces aériennes suisses Forces terrestres suisses Service de renseignement de l’armée |
Commandement | |
Conseiller fédéral | Viola Amherd |
Chef de l’Armée | Commandant de corps Thomas Süssli |
Main-d’œuvre | |
Âges militaires | 18-34 |
Disponibles au service militaire | 1 828 043 (16-49 ans) (2010)1 hommes 1 786 552 (16-49 ans) (2010)1 femmes |
Aptes au service militaire | 1 493 509 (16-49 ans) (2010)1 hommes |
Atteignant l’âge militaire chaque année | 46 562 (2010)1 hommes 42 558 (2010)1 femmes |
Actifs | 158 435 (2017)2 |
Déployés hors du pays | 270 (2017)3 |
Réservistes | 37 939 (2017)2 |
Budgets | |
Budget | 4,74 milliards de francs suisses (2018)4 |
Pourcentage du PNB | 0,7 % (20175) |
Articles annexes | |
Grades | Grades de l’Armée suisse |
L’Armée suisse est une armée de milice appuyée par des militaires professionnels. Elle a pour mission d’assurer la défense du territoire suisse, la sauvegarde des conditions d’existence de la Suisse et de contribuer à la promotion de la paix à l’étranger6. De par sa politique de neutralité, la Suisse s’efforce de maintenir une défense aussi autonome que possible, bien que le Rapport de politique de sécurité 2000, intitulé Sécurité par la coopération ait ouvert la voie à une coopération accrue avec l’étranger, notamment en matière de participation à des exercices communs7.
L’Armée suisse est classée 29e armée selon la liste des armées nationales par effectif en 2015. Sa devise est « Sécurité et liberté ».
Sommaire
- 1Historique
- 2Caractéristiques organisationnelles
- 3Formation
- 4Infrastructures
- 5Équipements
- 6Budget
- 7Spécificités
- 8Débats sur l’Armée
- 9Notes et références
- 10Voir aussi
Historique[modifier | modifier le code]
Au xviiie siècle, le républicanisme mit en garde contre les dangers d’une armée de métiers. Beaucoup étaient favorables à l’armement du peuple (système de milice) et à l’interdiction d’armées permanentes. Dès le Bas Moyen Âge, la Suisse adopte ce système sous forme de milices cantonales. Ce principe d’armée de citoyens, par la suite inspiré des armées révolutionnaires française et américaine, fut inscrit en 1798 dans les articles 21, 25 et 92 de la constitution de la république helvétique et dans les règlements militaires de et . Ensuite, ces lois furent reprises dans les constitutions cantonales après . Après cette date, les constitutions des cantons régénérés appliquèrent le système de milice aux communes et à leurs administrations. Les citoyens devaient assumer dans toutes les affaires publiques leur part de responsabilité pour le bien commun. Le système de milice s’étendait donc au domaine politique. L’article 25 de la constitution de la république helvétique à propos de l’obligation au service militaire était précédé d’un article obligeant les jeunes citoyens à prêter serment de servir la patrie.
Les constitutions fédérales de et imposaient l’obligation générale de servir, ce qui est le service militaire obligatoire, et interdisaient à la confédération d’entretenir des troupes permanentes. En 1999, le principe de milices appliqué à l’armée fut explicitement mentionné dans la constitution fédérale.
« Armée
1 La Suisse a une Armée. Celle-ci est organisée essentiellement selon le principe de l’armée de milice. 2 L’Armée contribue à prévenir la guerre et à maintenir la paix; elle assure la défense du pays et de sa population. Elle apporte son soutien aux autorités civiles lorsqu’elles doivent faire face à une grave menace pesant sur la sécurité intérieure ou à d’autres situations d’exception. La loi peut prévoir d’autres tâches. »
— Article 58 de la Constitution fédérale de la Confédération suisse
Depuis cette date, chaque militaire ayant achevé son service militaire se doit d’emporter à son domicile son équipement personnel et son arme.
xvie siècle[modifier | modifier le code]
Jusqu’en 1798, il n’existait pas de force d’armée gérée par un gouvernement suisse centralisé, car il n’y en avait pas. Le service militaire était géré uniquement par des milices cantonales. Pourtant, la question de la défense commune et nationale, pour mieux se défendre en cas de menace ou de guerre, était déjà discutée au xiiie siècle. Certains traités prévoyaient une aide militaire en cas de menace pour un canton confédéré menacé. Ce système, au Bas Moyen Âge, aurait permis de mettre rapidement en place une armée d’intervention, mais ce système ne permettait pas de créer vraiment une armée fédérale. Lorsque la guerre menaçait, les cantons procédaient à beaucoup de préparatifs: inspections des armes et des harnais, remise en état des places fortes (villes et châteaux), renforcement des gardes, construction de Letzinen (de), qui étaient constructions qui suivaient en partie la configuration naturelle du terrain ou des rivières mais exigeaient quelquefois aussi que l’on détourne des cours d’eau pendant leur construction, faites de fossés et d’obstacles en abattis, envoi d’éclaireurs, mise en place de dispositifs d’alarme. Les mesures d’économie de guerre comprenaient la constitution de réserves de blé et de sel par les communes et les familles, rendue possible par la diminution des importations et des interdictions d’exportation. Des troupes étaient mises sur pied à la demande des cantons menacés ou par décision de la Diète. Une fois décidée l’ampleur de la mise sur pied (bannière et enseigne ou bien uniquement l’une des deux), la troupe était rassemblée sur la place principale au son des fifres et des tambours, tandis que des messagers annonçaient cette mobilisation. En cas d’attaque par surprise, l’alarme se donnait par des sonneries de cloches et des signaux des tours de guet.
Tout citoyen âgé de 16 à 60 ans était dans l’obligation de servir, le service militaire étant obligatoire. Les hommes trop jeunes ou trop âgés, les malades, les pères d’un nourrisson et les époux d’une sage-femme n’étaient pas enrôlés. Souvent, les bourgeois aisés contournaient la loi en payant des remplaçants.
Chaque militaire devait se procurer lui-même, à ses frais, son équipement (armure, armes, etc.). Les familles les plus aisées avaient l’obligation d’aider les hommes moins fortunés à payer l’équipement de combat. Les piques, les harnais, et les chapes de fer étaient rarement le choix des militaires, ce qui obligeait les autorités à veiller sans cesse à l’équilibre des armes lourdes et légères. L’exportation d’armes était interdite. L’artillerie était constituée de pièces prises à l’ennemi et utilisée par les arquebusiers et leurs aides.
Les fantassins préféraient les armes légères pour le combat rapproché, afin de ne pas être entravé dans leur mobilité en cas de prise de butin. Un capitaine prenait le commandement d’un groupe appelé élite, qui était une sélection parmi les hommes en âge de servir, qui jouait un rôle offensif et supportait l’effort principal, assisté d’un état-major comprenant un banneret, qui portait le drapeau, des représentants du gouvernement, des conseillers, un officier chargé de ranger les troupes en ordre de bataille, un sergent, pour la sécurité, un fourrier, qui s’occupait de la solde et du ravitaillement, un prêtre, un médecin et un scribe. Les piquiers, les hallebardiers et les tireurs (arquebusiers et mousquetaires) étaient aussi commandés par le capitaine.
Les militaires se nourrissaient la plupart du temps de farine d’avoine rôtie au beurre et de viande séchée.
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Histoire de la Suisse pendant la Première Guerre mondiale.
Le , le Conseil fédéral décida la mise de piquet de l’Armée, la mobilisation générale pour le 3 août et le rappel des militaires de l’élite et de la Landwehr établis à l’étranger (le télégramme de mobilisation fut expédié le 1er août)8. Il s’agissait pour la Suisse de protéger son territoire contre une éventuelle incursion d’un belligérant, comme l’agression commise contre la Belgique, pourtant neutre, par l’Empire allemand, allait en démontrer la possibilité dès le début du conflit.
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Histoire de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le , le Conseil fédéral ordonna par voie d’affiches la mobilisation des troupes de couverture frontière (80 000 hommes) pour le 29, puis, le 1er septembre, la mobilisation générale pour le 2 septembre8.
Avant la réforme Armée XXI[modifier | modifier le code]
Dès la réforme de , l’Armée suisse était partagée en cinq corps (trois corps de campagne, un corps de montagne et un corps des Forces aériennes) formés de personnes de même classe d’âge : l’Elite dès la fin de l’école de recrues, puis la Landwehr de 33 à 42 ans et la Landsturm de 43 à 50 ans. Il était entendu que l’Elite était postée aux frontières en cas de mobilisation et que la Landwehr était utilisée en deuxième ligne. La Landsturm était de préférence employée à l’arrière. Les effectifs atteignent 650 000 hommes à la fin des années 1980.
La réforme Armée 95 vint supprimer ces classes d’âge et désormais tous les soldats sont regroupés par incorporation.
Armée 61[modifier | modifier le code]
L’Armée 61 (de) (1962 – 1994) comprenait trois divisions mécanisées :
-
Division mécanisée 1 (de) (Div Mech 1) au sein du corps d’armée de campagne 1 (de) (CA 1)
-
Régiment d’infanterie mécanisée 2
-
Régiment de chars 1
-
Régiment de chars 7
-
Régiment d’artillerie 1
-
-
Division mécanisée 4 (Mechanisierte Division 4 (Mech Div 4)), au sein du corps d’armée de campagne 2 (Feldarmeekorps 2 (FAK 2))
-
Régiment d’infanterie mécanisée 11 (Motorisiertes Infanterieregiment 11 (Mot Inf Rgt 11))
-
Régiment de chars 2 (Panzerregiment 2 (Pz Rgt 2))
-
Bataillon de chars 12 (Panzerbataillon 12 (Pz Bat 12))
-
-
Régiment de chars 8 (Panzerregiment 8 (Pz Rgt 8))
-
Régiment d’artillerie 4 (Artillerieregiment 4 (Art Rgt 4))
-
-
Division mécanisée 11 (Mechanisierte Division 11 (Mech Div 11), au sein du corps d’armée de campagne 4 Feldarmeekorps 4 (FAK 4)
-
Régiment d’infanterie mécanisée 25 (Motorisiertes Infanterieregiment 25 (Mot Inf Rgt 25))
-
Régiment de chars 4 (Panzerregiment 3 (Pz Rgt 3))
-
Régiment de chars 9 (Panzerregiment 9 (Pz Rgt 9))
-
Régiment d’artillerie 11 (Artillerieregiment 11 (Art Rgt 11))
-
Armée 95[modifier | modifier le code]
L’Armée 95 (de) (1995 – 2003) comprenait cinq brigades mécanisées :
-
Brigade blindée 1
-
Brigade blindée 2 (Panzerbrigade 2 (Pz Br 2))
-
Bataillon de chars ( Panzerbataillon 12 (Pz Bat 12))
-
-
Brigade blindée 3 (Panzerbrigade 3 (Pz Br 3))
-
Brigade blindée 4 (Panzerbrigade 4 (Pz Br 4))
-
Bataillon mécanisé 4 (Mechanisiertes Bataillon 4 (Mech Bat 4))
-
Bataillon de char 13 (Panzerbataillon 13 (Pz Bat 13))
-
Bataillon de char 20 (Panzerbataillon 20 (Pz Bat 20))
-
Groupe d’artillerie 10 (Panzerhaubitzenabteilung 10 (Pz Hb Abt 10))
-
Groupe d’engins guidés légers DCA 4 (leichte Flab Lenkwaffenabteilung 4 (L Flab Lwf Abt 4))
-
Bataillon du Génie 4 (Geniebataillon 4 (G Bat 4))
-
-
Brigade blindée 11 (Panzerbrigade 11 (Pz Br 11))
Réforme Armée XXI[modifier | modifier le code]
Bataillon blindé suisse sur la base aérienne de Dübendorf en 2007.
Le , les Suisses approuvent par référendum le projet de réforme militaire Armée XXI destiné à réduire drastiquement la taille de l’Armée. Dès le , les effectifs de 524 000 hommes sont progressivement réduits à 220 000, dont 80 000 réservistes. Le budget de la Défense (4,3 milliards de francs suisses) est amputé de 300 millions de francs et quelque 2 000 emplois doivent être supprimés entre et [réf. nécessaire].
La durée du service pour les soldats est réduite de 300 à 260 jours. En principe, tous les hommes suisses déclarés aptes au service et âgés de 18 à 35 ans (35 ans étant la limite d’âge pour un soldat) doivent servir dans l’Armée, mais près d’un tiers d’entre eux sont exclus pour diverses raisons. Pour les femmes, le service est volontaire.
Une nouvelle catégorie de soldats apparait : sur une base volontaire (mais pour un total ne devant pas excéder 15 % des conscrits de l’année), les hommes peuvent effectuer la totalité de leurs jours de service en une fois (en revanche, la durée du service long est de 300 jours). Les autres continuent de suivre le modèle traditionnel en servant près de quatre mois d’abord dans leur école de recrues (formation de base), puis en effectuant chaque année un cours de répétition de trois semaines, jusqu’à ce qu’ils servent le nombre de jours requis (en principe, sept cours à effectuer) ou jusqu’à la fin de l’année où ils atteignent l’âge de 34 ans. Le cours de répétition est précédé, pour les cadres, d’un cours de cadres d’une durée de trois à cinq jours qui permet la préparation du cours de répétition.
Depuis la réforme, l’Armée suisse est composée d’un effectif en temps normal de 140 000 soldats dont un noyau de 3 600 professionnels, la moitié d’entre eux étant instructeurs ou officiers. Les femmes peuvent servir volontairement dans les forces armées et peuvent désormais rejoindre n’importe quelle unité, y compris les unités de combat. Avant Armée XXI, elles n’étaient pas autorisées à faire usage d’armes sauf en cas de légitime défense. Depuis la réforme, cette exception n’existe plus et près de 2 000 femmes servent actuellement dans l’Armée.
Les soldats suisses sont répartis en deux armes : les Forces terrestres et les Forces aériennes avec à leur tête deux commandants de corps. Les armes se subdivisent de façon simplifiée par rapport à l’ancienne Armée 95 : suppression des corps d’armée, divisions et régiments au profit de groupements plus facilement mobilisables et gérables. Les deux plus importants de ces groupements sont les brigades (environ 7 000 à 10 000 soldats) et les bataillons (environ 600 à 800 soldats).
Le service d’avancement a également été remanié avec Armée XXI. Auparavant le système est en escalier et repose obligatoirement sur la formation de sous-officier. Ainsi, toute personne souhaitant monter en grade devait effectuer, après l’école de recrues de quatre mois, une école de sous-officier de six semaines (fonction de chef de groupe au grade de caporal à l’époque) et un service pratique (c’est-à-dire une école de recrues de quatre mois en tant que sous-officier). Par la suite, il était possible de devenir sous-officier supérieur ou officier, ceci en effectuant une autre école (un mois pour un sous-officier supérieur et quatre mois pour un officier) et à nouveau un service pratique de quatre mois dans une école de recrues dans une fonction correspondant au nouveau grade. Avec Armée XXI, la sélection se fait beaucoup plus tôt et les futurs cadres de l’Armée sont dirigés directement sur une voie de sous-officier spécialiste (caporal actuellement), de chef de groupe (sergent actuellement), de sous-officier supérieur (fourrier ou sergent-major chef) ou d’officier (lieutenant) sans devoir passer obligatoirement par la fonction de chef de groupe. Pendant la formation, un système de passerelle permet des transferts, permettant à un candidat sous-officier de passer dans la formation pour officier ou à un candidat officier d’être renvoyé à une formation de sous-officier voire d’être renvoyé à la troupe comme soldat.
Ce système permet notamment une réduction du temps de formation : une année pour devenir lieutenant, alors qu’il en fallait entre une et demie et deux auparavant. Ce système n’offre toutefois pas autant de temps qu’auparavant pour exercer le futur cadre au commandement en condition réelle avec des recrues, ni celui d’appréhender les connaissances militaires et de spécialisation aux différents niveaux hiérarchiques.
Développement de l’armée (DEVA)[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Développement de l’armée.
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Le programme de développement de l’armée (DEVA) réduit le nombre d’hommes mais veut augmenter leur disponibilité : les plans de mobilisation générale sont réactivés, avec pour objectif de mettre sur pieds 8 000 soldats en 1 à 3 jours, et 35 000 en dix jours, une capacité unique en Europe et dans l’OTAN9.
Le premier essai pratique de DEVA a lieu lors de la Pandémie de Covid-19 : 4 000 militaires sont mobilisés par message en quelques heures, à l’appel du Conseil fédéral. Sous le commandement de Raynald Droz10, ils viennent appuyer les autorités sanitaires cantonales. C’est la plus grande mobilisation de l’armée depuis la Seconde Guerre mondiale11.
Caractéristiques organisationnelles[modifier | modifier le code]
Commandement[modifier | modifier le code]
Henri Guisan, général durant la Seconde Guerre mondiale
En temps de paix, les forces armées sont dirigées par le chef de l’Armée qui dépend du conseiller fédéral responsable du département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) et du Conseil fédéral tout entier. En temps de crise ou de guerre, l’Assemblée fédérale élit le général de l’Armée suisse, pour devenir commandant en chef de l’Armée (le général). Depuis 1848, quatre hommes ont exercé cette fonction :
-
Guillaume-Henri Dufour (guerre du Sonderbund et affaire de Neuchâtel)
-
Hans Herzog (guerre franco-prussienne de 1870)
-
Ulrich Wille (Première Guerre mondiale)
-
Henri Guisan (Seconde Guerre mondiale)
Les officiers généraux qui porteraient le titre de général dans d’autres armées ne le portent pas en Suisse puisque ce titre est limité aux périodes de guerre. On utilise plutôt les appellations de brigadier, divisionnaire et de commandant de corps. Leurs insignes sont stylisés par des edelweiss. Lors de missions internationales, les officiers généraux suisses sont toutefois appelés généraux pour les mettre sur un pied d’égalité avec leurs collègues étrangers.
Depuis , l’Armée a en tête, un chef qui détient le grade de commandant de corps. Les personnes qui ont été nommées à ce poste sont:
-
Commandant de corps Christophe Keckeis ( au )
-
Commandant de corps Roland Nef (du au )12
-
Commandant de corps André Blattmann, ad interim, depuis le 20 août 2008 ; confirmé dans sa fonction le
-
Commandant de corps Philippe Rebord, Chef de l’Armée de 2017 à 2019.
-
Commandant de corps Thomas Süssli, Chef de l’Armée depuis le .
Structure[modifier | modifier le code]
Grandes unités[modifier | modifier le code]
- Trois brigades mécanisées (1, 4, 11)
- Brigade mécanisée 1, commandant : Brigadier Mathias Tüscher
- Bataillon d’état-major de la brigade mécanisée 1
- Bataillon d’exploration 1
- Bataillon de chars 12
- Bataillon mécanisé 17
- Bataillon mécanisé 18
- Groupe d’artillerie 1
- Bataillon de sapeurs de chars 1
- Mechanisierte Brigade 4 (Brigade mécanisée 4), commandant : Brigadier Alexander Kohli
- Mechanisierte Brigade Stabsbataillon 4 (Bataillon d’état-major de la brigade mécanisée 4)
- Aufklärungsbataillon 4 (Bataillon d’exploration 4)
- Aufklärungsbataillon 5 (Bataillon d’exploration 5)
- Artillerieabteilung 10 (Groupe d’artillerie 10)
- Artillerieabteilung 49 (Groupe d’artillerie 49)
- Pontonierbataillon 26 (Bataillon de pontonniers 26)
- Heeresstabsbataillon 20 (Bataillon d’état-major des Forces terrestres 20)
- Mechanisierte Brigade 11 (Brigade mécanisée 11), commandant : Divisionnaire René Wellinger
- Mechanisierte Brigade Stabsbataillon 11 (Bataillon d’état-major de la brigade mécanisée 4)
- Aufklärungsbataillon 11 (Bataillon d’exploration 11)
- Panzerbataillon 13 (Bataillon de chars 13)
- Mechanisiertes Bataillon 14 (Bataillon mécanisé 14)
- Mechanisiertes Bataillon 29 (Bataillon mécanisé 29)
- Panzersappeurbataillon 11 (Bataillon de sapeurs de char 11)
- Artillerieabteilung 16 (Groupe d’artillerie 16)
- Brigade mécanisée 1, commandant : Brigadier Mathias Tüscher
- Quatre divisions territoriales (1, 2, 3, 4)
- Division territoriale 1, secteur de responsabilité : Suisse romande et canton de Berne. Commandant : Divisionnaire Yvon Langel
- Office de coordination 1
- État-major d’ingénieurs 1
- États-majors cantonaux de liaison territoriaux
- Bataillon d’état-major de la division territoriale 1
- Bataillon d’infanterie 13
- Bataillon d’infanterie 19
- Bataillon de carabiniers 1
- Bataillon de carabiniers 14
- Bataillon d’infanterie de montagne 7
- Bataillon du génie 2
- Bataillon de sauvetage 1
- Commandement de la Patrouille des Glaciers
- Territorialdivision 2, cantons de Lucerne, d’Obwald, de Nidwald, de Soleure, de Bâle-Ville, de Bâle-Campagne et d’Argovie. Commandant Div Hans-Peter Walser
- Koordinationsstelle 2
- Stab Territorialdivision 2
- Ingenieurstab 2
- Kantonale Territorial Verbindungsstäbe
- Territorialdivision Stabsbataillon 2
- Infanteriebataillon 11
- Infanteriebataillon 20
- Infanteriebataillon 56
- Infanteriebataillon 97
- Geniebataillon 6
- Rettungsbataillon 2
- Territorialdivision 3 / Divisione territoriale 3, cantons d’Uri, de Schwyz, des Grisons et du Tessin. Commandant : Divisionnaire Lucas Caduff
- Koordinationsstelle 3 / Ufficio di coordinazione 3
- Territorialdivision Stabsbataillon 3
- Gebirgsinfanteriebataillon 29
- Battaglione di fanteria di montagna 30
- Gebirgsinfanteriebataillon 48
- Gebirgsinfanteriebataillon 91
- Geniebataillon 9
- Battaglione di salvataggio 3
- Territorialdivision 4, cantons de Saint-Gall, de Schaffhouse, d’Appenzell Rhodes-Intérieures, d’Appenzell Rhodes-Extérieures, de Zurich, de Glaris et de Thurgovie. Commandant Divisionnaire Willy Brülisauer
- Koordinationsstelle 4
- Territorialdivision Stabsbataillon 4
- Infanteriebataillon 61
- Infanteriebataillon 65
- Gebirgsinfanteriebataillon 85
- Gebirgsschützenbataillon 6
- Geniebataillon 23
- Rettungsbataillon 4
- Division territoriale 1, secteur de responsabilité : Suisse romande et canton de Berne. Commandant : Divisionnaire Yvon Langel
- Brigade logistique 1, commandant : Brigadier Silvano Barilli
- Compagnie d’état-major de la brigade logistique 1
- Compagnie d’intervention de la logistique 104
- Bataillon de la logistique 21
- Bataillon de la logistique 51
- Bataillon de la logistique 52
- Bataillon de la logistique 92
- Bataillon de la logistique 101
- Bataillon de support de la logistique 61
- Bataillon de circulation et de transport 1
- Bataillon d’infrastructure 1
- Bataillon hôpital 2
- Bataillon d’hôpital 5
- Bataillon d’hôpital 66
- Bataillon hôpital 75
- Bataillon de la logistique sanitaire 81
- Bataillon de support sanitaire 9
- Brigade d’aide au commandement 41 (Führungsunterstützungsbrigade 41), commandant : Brigadier Germaine J. F. Seewer
- Commandement systèmes/instruction des cadres/support (Kommando Systeme/Kaderausbildung/Support)
- Führungsunterstützungbataillon 41
- HQ Bataillon 11
- HQ Bataillon 22
- HQ Bataillon 25
- Richtstrahlbataillon 4
- Richtstrahlbataillon 16
- Richtstrahlbataillon 17
- Richtstrahlbataillon 21
- Richtstrahlbataillon 32
- Elektronikabteilung 46
- Groupe GE 51 (EKF Abteilung 51), guerre électronique
- EKF Abteilung 52
Commandement de l’instruction[modifier | modifier le code]
Le commandement de l’Instruction (cdmt Instr) est responsable de planifier, de piloter et de dispenser une instruction uniforme des troupes, des cadres, des formations et des états majors.
-
Formation supérieure des cadres de l’armée FSCA
-
État-major de l’instruction opérative (EM instr op)
-
École centrale EC
-
Commandement MIKA : Formation au Management, pour l’Information et à la Communication
-
Centre de formation au commandement
-
-
École d’état-major général
-
Académie militaire (ACAMIL) à l’EPF de Zurich
-
École des sous-officiers de carrière de l’armée
-
-
Personnel de l’armée
-
Formation d’application de l’infanterie, Cdmt FOAP Inf à Colombier
-
École de l’infanterie 2, Cdmt E inf 2 à Colombier
-
École d’officiers de l’infanterie 10, Cdmt E Of inf 10 à Liestal
-
École de l’infanterie 11, Cdmt E inf 11 à Saint-Gall
-
École de l’infanterie 11, Cdmt E inf 12 à Coire
-
École de l’infanterie service long 14, Cdmt E inf SL 14 à Birmensdorf
-
Centre de compétences du service alpin de l’armée, Cen comp S alpin A à Andermatt
-
Centre de compétence de la musique militaire à Berne
-
IFO de l’infanterie 18, Cdmt IFO inf 18 à Colombier
-
École de l’infanterie police militaire 19, Cdmt E PM 19 à Sion
-
-
Formation d’application des blindés et de l’artillerie, Cdmt FOAP blindés et artillerie à Thoune
-
École de chars 21, Cdmt E chars 21 à Thoune
-
Écoles d’artillerie 31, Cdmt E Art 31 à Bière
-
École d’officiers des blindés et de l’artillerie 22, Cdmt E Of bl/art 22 à Thoune
-
Place d’armes de Thoune / Centre d’instruction des troupes mécanisées (CIM)
-
Place d’armes de Bière / Centre d’Instruction de l’Artillerie
-
-
Formation d’application du génie et du sauvetage, Cdmt FOAP génie/sauvetage à Zuchwil
-
École du génie 73 à Brugg
-
École d’officiers du génie et du sauvetage 74 à Bremgarten
-
École de sauvetage 75 à Wangen am Aar
-
Centre d’instruction des troupes de sauvetage (CITS 76) à Genève
-
Bataillon d’aide en cas de catastrophe (Katastrophenhilfe Bereitschaftsbataillon) à Bremgarten
-
Centre de compétence ABC-KAMIR à Spiez
-
Centre de compétences sport Armée à Macolin
-
Compagnie de canots-moteur 10 (Motorbootkompanie 10) à Zuchwil
-
Bataillon de protection ABC 10 (ABC-Abwehrbataillon 10) à Spiez
-
Laboratoire de protection ABC 1 (ABC-Abwehrlabor 1) à Spiez
-
Compagnie d’engagement de protection ABC (ABC-Abwehr-Einsatzkompanie)
-
-
Formation d’application d’aide au commandement, Cdmt FOAP aide cdmt à Dübendorf
-
École d’informatique 61 à Frauenfeld
-
Écoles d’ondes dirigées 62 à Kloten
-
École d’aide au commandement 63 à Bülach
-
École de brouillage radio EKF 64 à Jassbach
-
École d’officiers de l’aide au commandement 30 à Bülach
-
Place d’armes de Frauenfeld
-
-
Formation d’application de la logistique, Cdmt FOAP logistique à Thoune
-
Écoles d’officiers de la logistique 40, Cdmt EO log 40 à Berne
-
Écoles hôpital 41, Cdmt E hôp 41 à Moudon
-
ESO/EO des médecins militaires 41
-
-
Écoles sanitaires 42, Cdmt E san 42 à Airolo
-
École de maintenance 43, Cdmt E maint 43 à Thoune
-
Écoles ravitaillement 45, Cdmt E rav 45 à Fribourg
-
Écoles circulation et transport 47, Cdmt E CT 47 à Romont
-
Compagnie de transport 1 et 2 à Romont (FR), Place d’armes (Drognens)
-
Compagnie de transport 3 à Frauenfeld (TG)
-
Compagnie de transport 4 à Wangen a.A. (BE)
-
Compagnie de transport 5 à Berthoud (BE)
-
Compagnie circulation 6 à Monte Ceneri (TI)
-
-
Stages de formation pour sous-officiers supérieurs 49, Cdmt SF sof sup 49 à Berne
-
Centre d’instruction de la subsistance à Thoune
-
Centre de compétences du service vétérinaire et des animaux de l’armée à Berne (caserne Sand bei Schönbühl)
-
Compagnie vétérinaire 13/4
-
Colonnes du train 13/1, 13/2 et 13/3
-
Compagnie de conducteur de chien 13/4
-
-
Centre de compétences pour l’instruction à la conduite au sein de l’armée, Cen comp ICA à Thoune
-
Couleurs d’arme et de service auxiliaire[modifier | modifier le code]
Les différentes troupes se distinguent par la couleur de leur béret13 ou des insignes de col sur l’uniforme de sortie :
Incorporation |
Béret |
Insignes de col |
---|---|---|
Commandement de l’Armée |
||
Officiers généraux etcommandant en chef de l’Armée |
noir |
|
Armes |
||
Infanterie |
vert |
|
Troupes blindées |
noir |
jaune |
Artillerie |
rouge |
|
Forces aériennes |
bleu foncé |
|
Troupes de défense contre avions |
||
Troupes de génie |
noir |
|
Troupes de transmission/troupes d’aide au commandement |
noir |
gris-bleu |
Troupes de sauvetage |
rouge |
|
Troupes de la logistique |
lie-de-vin |
|
Troupes sanitaires |
bleu roi |
|
Securité militaire |
gris |
|
Troupes de défense NBC |
noir |
jaune-vert |
Forces Spéciales |
beige |
|
Services auxiliaires |
||
Officiers d’état-major général |
noir |
|
Service de renseignement militaire |
||
Justice militaire |
noir |
violet |
Aumônerie de l’Armée |
noir |
|
Service territorial |
orange |
Grades de l’Armée suisse[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Grades de l’Armée suisse.
Grade militaire et vie civile[modifier | modifier le code]
Pendant longtemps, revêtir un grade militaire en Suisse était une marque de prestige, voire une condition sine qua non pour atteindre certaines fonctions ou certains postes que ce soit dans des entreprises privées ou dans la fonction publique. Les grandes banques suisses furent longtemps demandeuses en la matière, si bien qu’il était pratiquement impossible de devenir, à une certaine époque, cadre dans une banque sans au moins être sous-officier voire officier dans l’armée. Par exemple, l’entreprise Oerlikon-Bührle (aujourd’hui devenu OC Oerlikon) exigeait que ses cadres aient au minimum le grade de capitaine et qu’ils aient éventuellement accompli les cours EMG (état-major général)14. Certaines personnes, pas forcément très motivées par une carrière militaire de milice, gradaient malgré tout afin de donner de meilleures chances à leur carrière professionnelle.
Vers le début des années 1990, le ralentissement économique aidant, la situation se modifie. Les employeurs voient de moins en moins d’un bon œil l’absence prolongée de leur personnel au profit de l’Armée, absence d’autant plus longue chez les gradés désirant monter dans la hiérarchie militaire. Vers le milieu des années 1990, il est d’ailleurs constaté une très forte baisse des personnes désirant accéder à la fonction d’officier.
Les réformes militaires des dernières années ont notamment intégré cet élément et essayé de revaloriser la formation des cadres militaires de milice en la rendant plus attractive : réduction importante du temps de service et reconnaissance dans la vie civile de la formation militaire en matière de conduite humaine par un certificat ou un brevet reconnu sur le plan fédéral. Une association professionnelle civile regroupant les cadres suisses octroie également aux officiers un diplôme de conduite/leadership (3 différents niveaux de diplôme) sur la base d’une procédure de reconnaissance et de validation des formations et des expériences militaires15.
L’Armée suisse, devant maintenir un nombre suffisant de cadres, se réserve le droit de contraindre les militaires à l’avancement16.
Distinctions de l’Armée suisse[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Distinctions de l’Armée suisse.
Formation[modifier | modifier le code]
Tous les citoyens suisses de sexe masculin sont astreints à un service militaire qui constitue la base de la formation militaire de l’Armée suisse.
La conscription se produit à l’âge de 18 ans. À 20 ans, la moitié du service est effectuée pendant une période de première formation (école de recrues puis instruction à la fonction) de 18 ou 21 semaines, selon l’incorporation, à l’exception des grenadiers d’infanterie (une unité d’élite) qui effectuent un service de 23 semaines. Ensuite, les hommes restent incorporés dans l’Armée jusqu’à l’âge de 30 ans (ou jusqu’à la fin de l’année où ils atteignent 34 ans si le service n’est pas entièrement accompli), exécutant trois semaines de formation (cours de répétition) par année jusqu’au moment où un total de 245 jours de service (pour les simples soldats) est atteint. La période de service pour les officiers est sensiblement plus longue (600 jours de service pour un lieutenant ou un premier-lieutenant). Les nouveaux sous-officiers et officiers doivent, après leur formation de cadres (respectivement école de sous-officiers ou d’officiers), effectuer un service pratique dans une école de recrues, mais cette fois-ci dans une fonction correspondant à leur nouveau grade. C’est ce que l’on appelle communément le paiement de galons.
Il est possible de remettre l’école de recrues ou les cours de répétition à plus tard, notamment pour terminer des études. Pour effectuer leur service, les hommes interrompent leur travail. Durant cette période, l’employé est payé entre 80 % et 100 % de son salaire régulier par son employeur. Un système d’allocations pour perte de gain (Caisse de compensation) permet à l’État de verser à l’employeur une compensation pour les jours de service effectués par l’employé. Les personnes n’ayant pas d’employeur (par exemple les étudiants) se font directement verser le montant de cette compensation. Les militaires reçoivent également « la solde » (petite rétribution financière par jour de service). Durant leurs jours de service, les militaires peuvent voyager gratuitement sur l’ensemble des transports publics.
Depuis la réforme Armée XXI, la possibilité existe pour les recrues de certaines armes d’effectuer la totalité de leurs jours de service (dans ce cas 300 jours au lieu des 260 jours du modèle classique pour les simples soldats) en une seule fois et de terminer ainsi leurs obligations militaires. À noter qu’en cas de service long, le grade de Premier-lieutenant est le plus élevé qu’il est possible d’atteindre en une période de service ininterrompue (un lieutenant devenant automatiquement Premier-lieutenant après un certain nombre de jours effectués.)
Infrastructures[modifier | modifier le code]
La Loi fédérale sur la protection de la population et sur la protection civile exige des abris destinés à protéger la population17. En 2010, le taux de couverture est de 1,09 place par habitant18.On y trouve également des hôpitaux et des centres de commandement destinés à poursuivre la marche du pays en cas d’urgence.
Des fortifications permanentes sont établies dans les Alpes afin de pouvoir reprendre possession des vallées après une invasion éventuelle. Elles incluent des bases aériennes souterraines, les avions, les équipages et le matériel étant logés dans des cavernes. Ces fortifications sont construites en fonction du concept de Réduit national datant des années 1930. Il est alors prévu que si les puissances de l’Axe envahissent la Suisse, ils doivent le faire à un prix énorme, l’Armée se barricadant dans des forteresses qu’il serait difficile de prendre. Car le gouvernement pense que le but d’une invasion de la Suisse serait de prendre le contrôle des itinéraires de transport à travers les Alpes, à savoir les cols du Saint-Gothard, du Simplon et du Grand-Saint-Bernard, car la Suisse ne possède aucune ressource naturelle.
Équipements[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Équipement de l’Armée suisse.
Équipements des forces terrestres[modifier | modifier le code]
Les militaires suisses sont équipés du fusil d’assaut Fass 90 et/ou du pistolet P220 Pist 75, tous deux de marque SIG Sauer. Les célèbres couteaux suisses sont également mis en circulation (bien qu’ils ne soient pas rouges mais vert olive (anciennement argentés) pour les soldats et sous-officiers), mais ne sont pas considérés comme des armes.
Les soldats suisses gardent leur arme personnelle, leurs uniformes et une partie de leur équipement chez eux en cas de mobilisation immédiate. Les munitions et le matériel sont conservés dans les arsenaux où les unités doivent se rendre. Toutefois, les soldats conservaient chez eux des munitions en quantité très limitée (appelées munition de poche, dans des boîtes scellées) à n’utiliser qu’en temps de guerre (pendant qu’ils rejoignent leurs unités) : une cinquantaine de cartouches pour le Fass 90 ou une boîte de 24 cartouches 9 mm pour les possesseurs de P220. Une polémique a enflé en Suisse concernant la possession de l’arme et des munitions à leur domicile par les citoyens-soldats, les détracteurs de cette tradition arguant un nombre élevé de drames violents dans la société helvétique commis au moyen d’une arme d’ordonnance. En réaction, le conseil fédéral a pris la décision de retirer la munition de poche aux hommes depuis . L’arme en revanche reste partie intégrante de l’équipement personnel.
Chaque année, les soldats doivent également se présenter avec leurs fusils à un stand de tir et effectuer un programme minimum afin de conserver leur habilité (programme appelé tirs obligatoires). Les porteurs de pistolet (en général les officiers, les sous-officiers supérieurs ainsi que les troupes sanitaires) en sont exemptés. Pour l’anecdote, les officiers subalternes (lieutenant et premier-lieutenant), bien qu’équipés d’un pistolet, sont toutefois astreints aux tirs obligatoires qu’ils peuvent effectuer au choix avec un fusil d’assaut ou leur pistolet19.
À la fin de leurs obligations militaires, les militaires peuvent garder leur arme Fass 90, en souvenir, (après enquête des autorités civiles, qui contrôlent notamment le casier judiciaire), moyennant une modification de l’arme, qui supprime la fonction tir en rafale, et qui ne permet par la suite de ne tirer que coup par coup (seule fonction autorisée dans les stands de tirs).
Historique de l’acquisition de l’équipement[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Historique de l’acquisition de l’équipement.
Équipements des Forces aériennes suisses[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Équipements des Forces aériennes suisses.
Armes principales[modifier | modifier le code]
Combat Vehicle 90 désigné dans l’armée suisse chars de grenadiers 2000.
- Armes principales :
- 134 chars 87 Leopard 2A4 WE
- 186 chars de grenadiers 2000 CV9030
- 515 chars de grenadiers à roues 93 Mowag Piranha II
- 420 GMTF
- ? chars de grenadiers M113 (Sapeur de Char, commandement)
- 326 véhicules d’exploration 93, 93/97 Mowag Eagle
- 120 véhicules de commandant de tir d’artillerie 2000 Mowag Eagle
- 224 obusiers blindés M109
- 120 chasseurs de chars Piranha Tow
- 45 canons Oerlikon de 35 mm de DCA
- 288 engins guidés de DCA Stinger
- 54 unités de feu engins guidés de DCA Rapier
Effectifs[modifier | modifier le code]
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Évolution des effectifs[modifier | modifier le code]
Les chiffres ci-dessous comprennent l’effectif total de l’Armée ainsi que le nombre de réservistes :
-
Effectif réglementaire de l’Armée au : 192 000 militaires (dont 15 000 officiers et 19 000 sous-officiers) et 22 000 réservistes2 ;
-
Effectif réglementaire de l’Armée en : 197 000 militaires et 11 000 réservistes2 ;
-
Effectif réglementaire de l’Armée en : 192 000 militaires et 9 000 réservistes2 ;
-
Effectif réglementaire de l’Armée en : 180 000 militaires et 10 000 réservistes2 ;
-
Effectif réglementaire de l’Armée au : 188 433 militaires (dont 17 610 officiers et 31 613 sous-officiers) et 14 422 réservistes4 ;
-
Effectif réglementaire de l’Armée au : 174 299 militaires (dont 16 893 officiers et 28 990 sous-officiers) et 19 535 réservistes4.
-
Effectif réglementaire de l’Armée en : 162 571 militaires et 25 504 réservistes2.
Budget[modifier | modifier le code]
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- Dépenses dans le domaine de la défense en :
- total de 4 089 millions de francs suisses
- total de 2 647 millions de francs suisses pour l’exploitation
- total de 1 442 millions de francs suisses en dépenses d’armement
- 35 %, biens et services
- 30 %, personnel
- 5 %, immobilier
- 3 %, études de projets, essais et préparatifs d’acquisition
- 7 %, équipement et renouvellement de l’équipement
- 20 %, armement
- Dépenses dans le domaine de la défense en : 3,895 milliards de francs suisses4 ;
- Dépenses dans le domaine de la défense en : 3,879 milliards de francs suisses.
Spécificités[modifier | modifier le code]
Aide en cas de catastrophe[modifier | modifier le code]
La Suisse dispose de sept bataillons d’aide en cas de catastrophe (bat Acc, dont un en service continu).
-
Bataillon d’aide en cas de catastrophe 1 (Bat Acc 1)
-
Bataillon d’aide en cas de catastrophe 2 (Bat Acc 2)
-
Bataillon d’aide en cas de catastrophe 34 (Bat Acc 34, ancien Bat Acc WEST AD HOC)
-
Bataillon d’aide en cas de catastrophe 3 (Bat Acc 3)
-
Bataillon d’aide en cas de catastrophe 23 (Bat Acc, ancien Bat Acc EST AD HOC)
-
Bataillon d’aide en cas de catastrophe 4 (Bat Acc 4)
-
Bataillon d’aide en cas de catastrophe 104 (Bat Acc 104 / Kata Hi Ber Vb 104),
-
Matériels d’aides
-
WELAB 1, PC de conduite, liaison interne et externe
-
WELAB 2, Défense chimique ou radiologique
-
WELAB 3, Appuis
-
WELAB 4, Production de courant électrique et éclairages
-
WELAB 5, Transport d’eau, 1 500 m de conduites de diamètre 150 mm
-
WELAB 6, Engagement feu, avec mousse
-
WELAB 6A, Ravitaillement en mousse
-
WELAB 7, Lutte inondation
-
WELAB 8, Lutte contre la pollution de l’eau
-
WELAB 9, Poste de rétablissement
-
ESM 2 (Élément Sanitaire Modulable 2), Poste médical avancé
-
Assortiments pour la protection respiratoire
-
Assortiments pour la section de sauvetage
-
Justice militaire[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Justice militaire en Suisse.
La Justice militaire suisse est un service auxiliaire. Il dispose d’une spécificité particulière en ce sens qu’il ne fait pas formellement partie de l’organigramme de l’Armée suisse. Cette dernière est rattachée au domaine « Défense » du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, tandis que la Justice militaire est rattachée directement au DDPS20. Dès lors, les membres de la Justice militaire sont extraits de la chaîne de commandement usuelle et disposent d’une indépendance totale à l’égard de l’Armée.
La Justice militaire suisse est divisée en deux composantes : l’Office de l’Auditeur en Chef et les Tribunaux militaires.
Office de l’Auditeur en Chef[modifier | modifier le code]
L’Office de l’Auditeur en Chef revêt principalement des tâches administratives. Il gère le personnel de la Justice militaire et la logistique et centralise les informations. L’Auditeur en Chef dispose toutefois de pouvoirs de procédures : il peut ordonner des enquêtes pénales militaires et dispose d’un droit de recours contre les décisions rendues par les Tribunaux militaires de première et deuxième instance ainsi que contre les ordonnances de condamnation des auditeurs. L’auditeur en chef est nommé par le Conseil fédéral pour une durée de quatre ans ; il a le grade de brigadier21,22.
Tribunaux militaires[modifier | modifier le code]
Espionnage[modifier | modifier le code]
Les antennes de Loèche font partie du système Onyx
La défense suisse possède un système d’espionnage baptisé Onyx et qui est semblable au concept Echelon mais à une échelle beaucoup plus petite. Le système Onyx a été lancé en 2000 afin de surveiller des communications civiles et militaires par le biais du téléphone, du fax ou d’Internet. Il a été achevé en 2005 et se base actuellement sur trois sites situés en Suisse. D’une manière semblable à Echelon, il emploie des listes de mots clés pour filtrer les contenus interceptés et trouver des informations dignes d’intérêt.
Le , l’édition dominicale du Blick (le SonntagsBlick) a publié un rapport secret produit par le gouvernement suisse en utilisant des données interceptées par Onyx. Le rapport cite un fax envoyé par le ministère égyptien des affaires étrangères à son ambassade de Londres et décrivant l’existence des centres de détention secrets supervisés par la CIA en Europe de l’Est. Le gouvernement suisse ne confirme pas officiellement l’existence du rapport mais lance le 9 janvier une procédure judiciaire pour fuite de documents secrets contre le journal.
Femmes dans l’armée[modifier | modifier le code]
Le « Service complémentaire féminin » (SCF) est organisé dès février 1940, sur la base des volontaires engagées dans le Service complémentaire dès 1939. Un total d’environ 20 000 femmes sont instruites entre 1939 et 1945. Après la guerre, la structure est maintenue et reçoit ses premières bases juridiques en 1948, de 100 à 700 femmes environ s’y engagent chaque année jusqu’en 1985. Elles ont les mêmes droits et devoirs que les militaires masculins, mais les cours sont plus brefs, la hiérarchie est simplifiée, et elles ne sont pas armées. Le SCF rempli des fonctions d’assistance à la troupe : service du matériel jusqu’en 1971, « Foyer du soldat » jusqu’en 1978, transports, cuisine, intendance, premiers secours, hôpitaux militaires (dès 1981), repérage d’avions23.
De 1986 à 1994, les femmes sont incorporées dans le « Service féminin de l’armée » (SFA). De 100 à 200 femmes environ sont instruites chaque année, en 1990 il y a 2 844 militaires du SFA. Elles revêtent dès lors les mêmes grades (jusqu’à celui de brigadier) et fonctions que les militaires masculins, mais n’ont pas de mission de combat. Les incorporations possibles sont : service auto, service de la poste de campagne, service administratif, service sanitaire, service de cuisine, service d’assistance, service d’alerte, service de transmission, service des pigeons-voyageurs, service de repérage et de signalisation d’avions, radar et service de transmission. Dès 1991 les militaires féminines peuvent porter une arme (pistolet, sur base volontaire)24.
La restructuration de l’armée de 1995 supprime la législation spécifique au SFA, le droit militaire ordinaire est désormais appliqué aux femmes qui s’engagent cependant toujours sur une base volontaire. Hommes et femmes sont soumis aux mêmes profils d’exigence, les femmes ayant en principe accès à toutes les fonctions n’impliquant pas une « mission de combat », on passe ainsi d’une douzaine de fonctions SFA à plus de 80 fonctions. Un office « Femmes dans l’armée » (FDA) est créé25.
Transmissions[modifier | modifier le code]
L’Armée suisse dispose de transmissions basées sur le réseau RITM (réseau intégré de télécommunications militaires). Son architecture est décentralisée et ressemble à Internet : les nœuds forment un maillage et permettent d’assurer les transmissions même si plusieurs unités venaient à tomber. L’Armée dispose également d’un réseau fixe interne (Polycom) dans le pays, qui assure une redondance par rapport à celui de Swisscom, le principal opérateur téléphonique suisse. Le réseau RITM peut être relié au réseau fixe de Swisscom afin d’appeler des numéros externes.
On distingue principalement quatre types de troupes de transmissions :
-
les transmissions classiques (radios et antennes)
-
les transmissions ondes-dirigées (transmissions numériques à l’aide de paraboles, gestion des nœuds et lignes optiques)
-
la conduite de la guerre électronique
-
les troupes spécialisées dans l’informatique (pionniers informatiques)
Les écoles de recrues associées à ces troupes ont lieu à Kloten, Bülach, Thoune, Jassbach, Frauenfeld, Bière et Fribourg . Les troupes de transmission touchent du matériel secret comme les appareils de chiffrement. Des exercices ont souvent lieu avec des transmissions s’étalant sur plusieurs cantons. Les transmissions dans le cadre de la Patrouille des Glaciers sont assurées en collaboration avec Swisscom par un réseau RITM couvrant plusieurs vallées dans le canton du Valais.
L’utilisation du téléphone de campagne comme moyen de transmission a, depuis la réforme d’Armée XXI, pratiquement disparu. La fonction de téléphoniste n’existe plus dans l’Armée suisse.
Missions de maintien de la paix[modifier | modifier le code]
La Suisse étant un pays neutre, son gouvernement ne prend pas position lors de conflits armés entre États. En conséquence, l’Armée suisse n’est pas engagée dans des conflits à l’étranger depuis 1848, date de la création de l’Armée fédérale. Cependant, au cours des dernières années, la Suisse prend part à plusieurs missions de maintien de la paix autour du monde. Récemment, la Suisse contribue au maintien de la paix à l’étranger (Swisscoy au Kosovo), sous certaines réserves puisque l’Armée se doit de garantir le principe de neutralité suisse. La participation de la Suisse aux opérations des Casques Bleus avait été refusée à la suite d’une votation populaire en .
Bosnie-Herzégovine[modifier | modifier le code]
De à , l’Armée suisse est présente en Bosnie-Herzégovine et basée à Sarajevo. Sa mission est de fournir un service de soutien logistique et médical à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Aucun des soldats actifs n’était armé durant le début de la mission, mais ils l’ont été par la suite. Les soldats suisses sont identifiés parmi les autres armées sur le terrain par leur béret jaune.
Frontière inter-coréenne[modifier | modifier le code]
Depuis 1953, la Suisse fait partie de la Commission de surveillance créée pour surveiller le respect de l’armistice entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Puisque les responsabilités de la commission se sont beaucoup réduites au cours des dernières années, seules cinq personnes font partie de la délégation suisse située près de la zone démilitarisée.
Swisscoy[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Swisscoy.
Déploiements actuels[modifier | modifier le code]
À la date du 1er juin 2012, environ 300 militaires suisses étaient déployés dans le monde26:
-
Kosovo : 220 militaires au sein de la KFOR. Le contingent suisse devrait quitter le Kosovo en 3 ;
-
Bosnie-Herzégovine : 20 militaires au sein de la mission EUFOR Althea ;
-
Corée du Sud : en permanence depuis , aujourd’hui cinq officiers stationnés à Panmunjom au sein de la NNSC (Neutral Nations Supervisory Commission) ;
-
Autriche ;
-
Ghana ;
-
Sahara occidental
Observateurs militaires au sein de l’ONU[modifier | modifier le code]
-
Proche-Orient : 11 observateurs militaires au sein de l’ONUST ;
-
République démocratique du Congo : quatre observateurs militaires au sein de la MONUSCO ;
-
Burundi : un observateur militaire au sein du BNUB (Bureau des Nations unies au Burundi) ;
-
Soudan du Sud : trois observateurs militaires au sein de l’UNSMISS ;
-
Syrie : deux observateurs militaires au sein de l’UNSMIS
Unité de déminage humanitaire[modifier | modifier le code]
-
Laos ;
-
Somalie: Somaliland / Puntland ;
-
Soudan du Sud
-
Érythrée et
Éthiopie (MINUEE)
Assurance militaire[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Assurance militaire suisse.
L’assurance militaire forme un système d’assurance sociale à part entière.
Le , la Confédération a transféré la gestion de l’assurance militaire à la Suva.
Débats sur l’Armée[modifier | modifier le code]
Service civil[modifier | modifier le code]
Depuis , les citoyens suisses peuvent demander à effectuer un service civil à la place du service militaire. L’entrée au service civil est basée sur des raisons morales et était sujette jusqu’au à une évaluation préalable de la part des autorités. À cette date, la commission d’admission au sein du service civil a été dissoute et désormais, l’intégration se fait sur simple envoi d’un formulaire. Il reste toutefois nécessaire d’avoir été déclaré apte au service militaire pour souscrire au service civil. Les personnes concernées peuvent servir dans un organisme où elles effectuent divers types de services d’intérêt général. Cependant, elles doivent effectuer une période de service une fois et demi plus longue que les obligations militaires.
Un nombre significatif de jeunes hommes n’effectuent pas de service militaire en présentant lors du recrutement un dossier médical étayant leur incapacité à effectuer le service pour des raisons de santé physique ou mentale : ce sont les médecins militaires qui décident si la personne est apte ou inapte au service. Avant Armée XXI, les personnes déclarées inaptes au service militaire devaient payer une taxe additionnelle de 2 % de leur revenu imposable. Ils pouvaient servir dans la protection civile, leur permettant ainsi de réduire cette taxe de 10 % par jour de service accompli durant l’année. Depuis le , l’aptitude à servir se fait à la fois pour le service militaire et la protection civile. La taxe pour ceux qui ne font ni service militaire ni protection civile passe de 2 % à 3 % du revenu imposable et la déduction pour le service dans la Protection civile n’est plus que de 4 % par jour de service dans l’année. Cette taxe est à payer lorsqu’un homme, pour des raisons professionnelles ou privées, ne peut effectuer un service militaire (école de recrue ou cours de répétition annuel). La taxe est toutefois réduite selon un barème établi (en fonction des jours de service effectués). Lorsque toutes les obligations militaires sont effectuées (et le service ajourné rattrapé), là où les taxes versées sont remboursées.
Obligation de servir et vie professionnelle[modifier | modifier le code]
L’obligation de servir pour les jeunes hommes, du point de vue professionnel, peut parfois induire un paradoxe : être pénalisé, voire rendu moins attractif à l’embauche dans son propre pays par rapport à un ressortissant étranger établi en Suisse. En effet, contrairement à un ressortissant étranger, le jeune Suisse devra s’absenter près de trois semaines par année (sans oublier les quatre à six semaines de congé auxquelles il a droit comme le ressortissant étranger). Et s’il est déclaré inapte au service ou obtient l’ajournement à l’année suivante d’un service, il devra payer une taxe supplémentaire basée sur son revenu imposable.
Certaines entreprises tiennent compte de ces absences supplémentaires et peuvent être tentées, à qualifications professionnelles égales, d’embaucher plutôt une femme, un ressortissant étranger, un jeune homme suisse déclaré inapte au service ou une personne libérée de ses obligations militaires (d’où l’avantage parfois dans ce dernier cas d’effectuer toutes ses obligations militaires en une seule fois). Toutefois, d’autres entreprises considèrent qu’exécuter ses obligations militaires est un gage de bonne santé relative, tant physique que mentale : l’inaptitude étant alors vue comme un risque.
Mouvement pacifiste[modifier | modifier le code]
Il existe un mouvement organisé, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), qui vise à l’abolition de l’armée. À son initiative, les Suisses votent à deux reprises sur ce sujet lors de référendums. La première initiative populaire, intitulée « pour une Suisse sans arme et pour une politique globale de paix » et soumise à votation le , voit les électeurs voter à 64,4 % en faveur du maintien de l’Armée, mais cette votation, qui verra un tiers des Suisses approuver le texte, (les électeurs du canton de Genève et du canton du Jura27 ayant approuvé le texte du GSsA) aura agi comme un électrochoc au sein de l’Armée, qui se croyait jusqu’alors intouchable, pour engager de nouvelles réformes, qui aboutiront à la réforme « Armée95 »28.
Le second vote, qui a lieu en , voit 78,1 % des électeurs confirmer le vote de 29. En 1992, après la décision du gouvernement suisse sur l’achat de 34 F/A-18 hornet aux États-Unis, un demi-million de signatures sont rassemblées dans un délai d’un mois. La population confirme l’achat des jets, bien que 42,9 % des électeurs votent contre ce projet. Le GSsA poursuit malgré tout son activité.
Un troisième vote a lieu en septembre 2013 sur l’abolition de l’obligation de servir, transformant ainsi l’armée suisse en une armée composée de professionnels et de miliciens volontaires. La proposition du GSsA est massivement rejetée par 73,2 % des voix30.
Neutralité de l’Armée[modifier | modifier le code]
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Garde suisse pontificale[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Garde suisse pontificale.
Le , le pape Jules II demanda à la Diète fédérale de le mettre sous la protection de soldats suisses. En , un premier contingent se mit en route pour Rome. Le fut fondée la Garde suisse pontificale.
Notes et références[modifier | modifier le code]
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- « Promotion militaire de la paix » [archive], sur www.vtg.admin.ch (consulté le10 novembre 2019)
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- Office fédéral de la statistique, « Economie nationale » [archive], sur www.bfs.admin.ch (consulté le 10 novembre 2019)
- {{{loi}}} [archive] (LAAM), RS 510.10, art. 1 [archive].
- Michel Liechti, Giovanni Arcudi, Marisa Vonlanthen, « Frontières entre police et armée » [archive], Cahier du GIPRI, no 2, 2004.
- « Mobilisation [archive] » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
- Lise Bailat, « La nouvelle modestie de l’armée suisse », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le 5 avril 2019)
- Rebecca Garcia, « Confinement: l’indiscipline ‹ citoyenne › risque de nous cloisonner jusqu’à l’hiver », Bilan, (lire en ligne [archive])
- Boris Busslinger, « Le retour en fanfare de l’armée », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le 10 avril 2020)
- DDPS Information aux médias [archive].
- « Armes et services auxiliaires » [archive], sur www.vtg.admin.ch (consulté le9 octobre 2019)
- Source : Roger de Diesbach, Jean-Jacques Grezet, L’Armée, Lausanne, Éditions Mondo, (ISBN 978-2-88168-026-7), p. 17.
- « Diplômes ASC de Conduite pour les officiers de l’armée suisse » [archive], sur cadres.ch (consulté le 20 janvier 2017)
- http://www.admin.ch/ch/f/rs/510_107_0/a85.html [archive]
- http://www.admin.ch/ch/f/rs/520_1/index.html [archive] Loi fédérale sur la protection de la population et sur la protection civile (LPPCi) du 4 octobre 2002.
- « Paie ta place et tais-toi! » [archive], sur Bon à Savoir (consulté le 5 avril 2019)
- Armée XXI : pas de tir obligatoire pour les tireurs au pistolet [archive].
- http://www.vbs.admin.ch/internet/vbs/fr/home/departement/organisation/organigram.html [archive] .
- « RS 322.1 Procédure pénale militaire du 23 mars 1979 (PPM) » [archive], sur www.admin.ch (consulté le 10 novembre 2019)
- Félicien Monnier, Juge et soldat. Essai sur les fondements de la justice militaire suisse, Pully, Centre d’Histoire et de Prospective Militaires, , 152 p.(EAN 9782828000172), p. 102
- Germaine Seewer, « Les femmes dans l’armée suisse de 1939 à nos jours : Du SC à l’of EMG », Info Femmes dans l’armée, Armée suisse, , p. 8-13 (lire en ligne [archive], consulté le 19 août 2016).
- « D’un coup d’œil », Info Femmes dans l’armée, Armée suisse, , p. 34-35 (lire en ligne [archive]). Tableau synthétique.
- « Femmes dans l’armée » [archive], Mon service militaire, sur www.vtg.admin.ch, Armée suisse (consulté le 19 août 2016)
- Engagements de promotion de la paix à l’étranger – SWISSINT [archive], site officiel de l’Armée suisse, consulté le 3 juin 2012.
- Vote no 357 – Initiative populaire ‘pour une Suisse sans armée et pour une politique globale de paix’ [archive].
- « discours : l’armée nouvelle, chef DMF, Rapport d’armée Olten 2.12.94 » [archive], sur www.admin.ch (consulté le 10 novembre 2019)
- Votation no 482
Tableau récapitulatif [archive]. - « Les Suisses veulent un service militaire obligatoire », 24 Heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne [archive], consulté le 5 avril 2019)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
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Articles connexes[modifier | modifier le code]
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Liens externes[modifier | modifier le code]
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Vidéos sur l’Armée suisse [archive], documents des archives de la Radio télévision suisse