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Fin de la guerre froide, l’administration Reagan développe des opérations secrètes de leurre afin de déstabiliser l’URSS ; tous les coups sont permis. La Suède qui représente pour Washington une position stratégique, en fait aussi les frais. Mais Olof Palme, le premier ministre social-démocrate du pays commence à poser problème… Enquête sur une période trouble de l’Histoire.

Avec l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan aux États-Unis en 1981, l’offensive succède à la stratégie de défense. Sous son mandat, les activités dites de « déception » (autrement dit de leurre) vis-à-vis de l’Union soviétique sont érigées en système. On évoque même un « Comité des opérations de leurre » – organe ultrasecret regroupant le patron de la CIA, le conseiller à la sécurité nationale et des représentants des principaux ministres – qui aurait contribué à la déstabilisation de l’URSS. Contre-espionnage, stratégies informatiques, sabotages en Sibérie et entreprise de mystification en mer de Barents… : tous les coups sont permis. La Suède, pays non aligné qui représente pour Washington une position stratégique, en fait aussi les frais. Premier ministre social-démocrate et progressiste, Olof Palme dérange le camp américain par ses positions hétérodoxes en faveur de la détente. Des intrusions de mystérieux sous-marins vont ébranler le pays : manœuvres soviétiques, bluff américain ou conspiration de l’armée suédoise conservatrice contre son propre gouvernement ? Pour la première fois depuis les événements, des témoins et protagonistes – américains, russes et suédois – reviennent sur cette période trouble de l’histoire de la guerre froide, et soulèvent bien des questions qui restent en suspens.